JURINEWS L’accès au droit reste difficile en France Selon l’étude menée par Odoxa pour le CNB publiée en juin dernier, 77 % des Français déclarent avoir le sentiment que les libertés et les droits fondamentaux ont tendance à reculer. Autre enseignement significatif : pour 35 % des Français, il est difficile d’accéder aux tribunaux et, pour 37 %, de faire valoir leurs droits. Ce constat est préoccupant, mais les Français affichent en revanche une grande confiance dans le rôle des avocats. Pour 82 % des Français, faciliter l’accès aux avocats améliorerait celui au droit. Pouvoir disposer d’informations juridiques et judiciaires est également cité comme un élément essentiel par 54 % des Français. Par ailleurs, s’ils avaient une question de droit ou un problème juridique à résoudre, 66 % de nos concitoyens s’adresseraient à un avocat. Un autre chiffre qui confirme la crédibilité des avocats auprès des Français. Les legaltech poursuivent leur développement Alors que près de 54 % des Français considèrent que l’accès aux informations juridiques et judiciaires est essentiel pour faciliter celui au droit (cf. article précédent), les legaltech tiennent un rôle complémentaire à celui des avocats. En effet, la diversité de leurs missions contribue à cet enjeu, qu’il s’agisse bien d’améliorer la connaissance et l’exercice du droit grâce au big data, d’automatiser les prestations juridiques ou bien de mettre en relation les justiciables et les professionnels du droit. Le secteur se développe d’ailleurs à grande vitesse et les services proposés s’étoffent. Ainsi, selon l’étude réalisée par France Digitale, après plus de 200 recrutements en 2020, les legaltech envisagent de créer plus de 300 nouveaux postes cette année. Les avocats trouvent également leur place au cœur des legaltech, que ce soit au niveau de l’actionnariat (82 %) ou des dirigeants (41 %).